Bible, première rencontre (La)

« Ouvrir la Bible, c'est rencontrer quelqu'un : telle est la conviction que partagent juifs et chrétiens. La rencontre est celle de la parole de Dieu, enclose mais non scellée dans le livre, perceptible à travers les centaines de personnages qui, au détour de leurs mots, livrent au lecteur le trésor de leur existence, cette présence mystérieuse d'un Dieu qui se fait proche. Pour les chrétiens, Jésus est cette parole, Verbe fait chair. La Bible n'est ni un catéchisme, ni un traité dogmatique, mais une expérience partagée. Elle ne fabrique ni des clones, ni des petits soldats soumis, mais elle enseigne la liberté aux enfants de Dieu. Sa manière de répondre aux questions de toute vie humaine, c'est de fortifier le lecteur, en le faisant boire à la source des eaux vives, en le laissant traverser l'épreuve, si épreuve il y a. La Bible rassasie les cœurs. Bien sûr, un certain effort accompagne l'aventure de lecture. La Bible est touffue comme une forêt : elle juxtapose des livres de genres littéraires fort différents, elle use de trois langues aujourd'hui hors d'usage... Sa conception de l'histoire n'est pas la nôtre : le temps raconté est parfois à plusieurs siècles de distance du narrateur... Toutes ces bonnes raisons de se perdre invitent à demander l'aide d'un guide. Avec lui, arpenter le livre peut devenir un plaisir... » [Anne Soupa]

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‘To open the Bible is to encounter someone – a conviction shared by both Jews and Christians. This encounter is with the Word of God, enclosed but not sealed within the book, and perceptible through the hundreds of personages who, by means of their words, bequeath to the reader the treasure of their existence, this mysterious presence of a God Who is ever near. For Christians, Jesus is this word, Word made flesh. The Bible is neither a catechism nor a dogmatic treatise, but a shared experience. It creates neither clones nor obedient little soldiers, but teaches freedom to the children of God. Its way of responding to questions concerning all human existence is to fortify its readers by making them drink at the source of the waters of life, and by letting them undergo the ordeal, if ordeal there must be. The Bible satisfies human hearts. Of course the reading experience requires a certain effort, the Bible being as dense as a forest, juxtaposing books of highly contrasting literary genres and employing three languages which are nowadays obsolete... Its concept of history is not ours: the period discussed is sometimes distant from the narrator’s by several centuries… This host of good reasons for losing one’s way suggests that we should seek the help of a guide. With the latter, trekking through the Good Book can become a pleasure...’ [Anne Soupa]