Correspondance, II

Le 15 octobre 1933, Edith Stein entre au Carmel et devient, quelques mois plus tard, sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix. Ce nom révèle la manière nouvelle dont elle comprend sa vocation sans rompre pour autant l'extraordinaire continuité de ses amitiés et de ses fidélités. Bien des lettres qu'elle a écrites ont été détruites ou perdues, mais celles qui restent témoignent de l'intense activité épistolaire de la carmélite. Ce second volume de « Correspondance » permet de découvrir comment Edith Stein est demeurée une femme politiquement engagée, au regard lucide, une philosophe qui continue à confronter phénoménologie et tradition catholique, une femme juive profondément solidaire de son peuple, une pédagogue qui aime à conduire les autres à la révélation de ce qu'ils sont. Affectée, à la fin de 1938, au carmel d'Echt en Hollande, elle s'adapte avec courage à son nouvel environnement, apprenant la langue, conseillant de jeunes étudiants en philosophie, toujours soucieuse du sort des siens. Les derniers documents incluent les échanges de courrier autour de son éventuel passage en Suisse, alors qu'elle est déjà déportée, avec sa sœur Rosa, à Auschwitz, où elle meurt en 1942.